vendredi 30 novembre 2012

La voisine pi le prêtre


Quoi-ce qu’a fait asteure, la voisine? As-tu vu ses drâzes su la ligne à hardes? C’est maniére de malhounnête. Whatever, a nous donne des histoires à conter, la bougraisse. A vient d’en d’hôrs, yelle, but ça fait un élan qu’alle est movée par icitte. On dirait qu’on s’accoutume pas à yelle pareil, qu’alle est maniére de diffarente, plâtreuse en mausus.
Ah...la fois qu’alle avait dit qu’alle aimerait mieux qui timbe dans son lit que le tounnerre... imagine-toi ouère qu’a parlait du prêtre! Mon djeu, j’croyais que j’allais passer à travers d’la place...alle a té dire ça devant le monde après la messe...ouf!

mercredi 28 novembre 2012

Le boudin... un aphrodisiac ?


As-tu déjà mangé du boudin? C’est fait avec du sang pi d’la viande de cochon pi des spice. C’est soutenant pi c’est bon si t’as le fer bas. Chenous, on mangeait ça avec des patates bouillies bein salées pi un vegetable tchuit, soit des carottes ou des pois ou des cosses.

Ah j’sais bein qu’y a du monde qui r’chigne là-dessus, qui trouvont que ça fait zire pi qui mangeriont pas ça pour se sauver la vie, but j’ai à dire que toute vaut la peine de s’asseyer... au moins une fois. Pi le boudin, c’est une delicatessen... c’est pas aisé à trouver par icitte asteure, but su Boudreau Meats, dans le boutte de Pré-d’en-haut, y’en font du vrai bon... la vieille recette à la grand-mére à yelle, j’crois, pi c’est du monde retirés zeux mêmes. So la recette est pas jeune. Les Boudreau vendont leu boudin au Marché à Dieppe les samedis matins; tu t’en trouveras là.

Les Français de France en mangeont encôre pas mal, du boudin, but ils le faisont comme une sausage. Ils faisont du ‘boudin blanc’ itou. Par icitte, on fait yinque le boudin plain, ça que zeux appelont le ‘boudin noir’. Tu peux t’ordorrer une crêpe au boudin dans les crêperies en France. C’est bon le djâbe!

So si t’as jamais asseyé du boudin, well ça vaut la peine de goûter une bonne vieille recette de su l’an pormier...su l’internet ça dit que le boudin « aurait été inventé durant l'Antiquité par un grand cuisinier grec nommé Aphtonite »... mon djeu ! j’crois que ça d’la parenté avec Aphrodite! Watch-toi mèque t’en manges... ça t’dounnera p’tête des idées...

Ham and eggs pi des œufs


C’est maniére de chorieux quand-ce tu penses aux expressions qui se développont par rappôrt au mêlange de langues. T’emprêtes d’un autre langue pi tu prononces à ta way, la maniére que tu l’comprends dans ta own langue.

Porte-tu une ‘bailingsuit’ quand-ce tu vas à la beach, toi?

Mange-tu du ‘ham and eggs pi des œufs’ pour ton déjeuner?

Pi y’a les accents pi les challenge de prononcer de quoi qu’est pas dans ta langue, comme le ‘h’ qu’on n’a pas en français qu’est partout en anglais.
L’esclâve qui travaillait à Moncton pi qui disait ‘Mister Hash’ à la place de ‘Mister Ash’ jusqu’à ça que quelqu’un y’a dit qu’y avait pas de ‘h’ so a s’a mis à l’appeler ‘Mister Ass’... well well.

Des fois tu veux emprêter une expression d’un autre langue but tu la massacres ou tu la mêles avec un autre. Comme Yvonnette qu’est right bonne à faire ça. A dira  de quoi comme « faulait que j’prenne d’la médecine qu’était chêtie so j’m’ai dit : down the hatchet! » L’autre jour, a parlait de « splitting image » quand-ce qu’a voulait dire ‘spitting image’.
En tout cas, ça nous fait une laugh... si on sait la diffarence.  

mardi 27 novembre 2012

Une skirt qui hang aux genoux


Ouf! Tcheu harias aujourd’hui avec le birthday party à la p’tite pi la belle-mére qui s’a quasiment fait époutir en travorsant le chemin dans le trafic avec son nouveau puppy. Ç’a l’air que le chien s’a bucké là en plein mitan du chemin, qu’il voulait pu grouiller pi yelle savait pu quoi faire avec. Le trafic toute stallé là.

Anyway, alle a tant fait qu’alle a pris cte chien fou là par le chignon du cou pi a s’a halée pour travorser aussi vite qu’a pouvait. V’là, dans son épouvantement, que la skirt tight a larguée pi que la belle-mére était éparée su toute sa londjeûr devant les cars dans le chemin... le chien encôre dans les bras.

Y’a une femme dans un des car qui voulait caller l’obulance, but nan pas d’affaire, la belle-mére s’a levée d’un air, la skirt qui draguait aux genoux, pi a s’en a été en badjeulant.

Moi j’arais eu assez honte, assez honte... but pas yelle...fauli juste pas en parler pi faire à croire qu’on avait rien vu, rien su. End of story.

lundi 26 novembre 2012

La fille Alphonse s'enligne pour Vogue


Faudrait que j’te dirais la darniére news about la fille Alphonse, yelle qu’avait pâtie depuisse qu’alle avait té su la hairdresser pi sortie de d’là avec une moyenne tignasse... quasiment pu de cheveux de reste su la tête pi d’un beau bright blue.
Anyway, alle est jolument ravigotée c’tes jours icitte. Ça d’l’air qu’alle est toute affièrée asteure avec sa nouvelle hairdoo depuisse que des belles jeunes femmes y’avont dit qu’alle était 'hot', pi qu’y vouliont saouère tchi-ce qu’était sa ‘stylist’, que sa ‘doo’ y’avenait right bein. Ça y’a p’tête monté à la tête, but anyway alle après de coummencer une nouvelle style dans l’village. V’là que la veuve à Mac s’a fait teindre les cheveux bleu yelle itou. Apparence qu’alle était une moyenne sight quand-ce qu’ils l’avont vu rentrer à l’église, la messe de honze heures du dimanche matin... un vrai déshounneur, une couple de vieilles picasses avont dit.

Même jusqu’à yune de zelles su la Street qui s’croit cinq cennes est à moitché jalouse d’la fille Alphonse. C’est yinque pour dire que tu sais jamais quoi-ce qui va t’arriver si tu timbes sur une hairdresser moitché chavirée...des fois c'est p'tête pas si pire que ça.

 

samedi 24 novembre 2012

Les hobos pi la train


Savais-tu qu’y a eu une stâtion à Memramcook?  C’était dans le jeune temps à mon pére, dans le boutte du Coin. On pouvait prendre la train de Memramcook à Moncton pi à une beauté de places. On était mieux sarvi en train c’temps là qu’asteure, on pourrait dire.

De ma p’tite souvenance, ils disiont que les hobos embarquiont pi débarquiont des freight train pi passiont les maisons pour manger ou bedon pour une place à coucher. Y’aviont un bon système; ils faisiont des marques sur la track pour laisser à saouère aux autes hobos y’où-ce qu’était une bounne maison à aller, y’où-ce qui dounniont bein à manger. Ma grand-mére r’fusait jamais parsonne qui venait à la porte pour de quoi à manger ou pour rester un souère. Apparence qu’y en venait souvent, des hobos.

Su ma grand-mére, ils prenniont même des borders pi des fois y’avait des engagés qui restiont travailler un élan su la farm. Tu parles qu’ils mangeiont bein... des grous repas de viande pi d’patates pi d’la douceûr. Du homemade bread itou. Toute était homemade pi bon. Ma grand-mére faisait chuire à manger dans son poêle à bois dans la chuisine, même dans les grousses chaleurs d’été! Crains pas, c’tes hommes là brûliont ça qu’ils mangeiont... pas besein d’aller au gym à la fin de leu journée. Ni les femmes.

In case ça t’intéresse d’en saouère un p’tit brin plusse about le Coin: http://www.shvm.ca/ecomusee3/lecoin.htm

vendredi 23 novembre 2012

Les Français de France- Part III


On dirait, les Acadiens de par icitte, qu’on s’a fidjuré que les Français de France parlont mieux que nous autres, qu’ils parlont à la ‘grandeûr’. J’ai pour mon dire qu’ils vivont dans un pays y’où-ce ça parle yinque français, zeux. Ça fait une diffarence par rappôrt qu'ils sont pas entourés d’anglais comme nous autes dans nos villages du New Brunswick, comme un exemple.

Même si nos ancêtres venont d’la France, ça fait une moyenne élan de d’ça. Les pormiéres familles qu’avont décollées en bateau pour la nouvelle terre pi une nouvelle vie c’était vers les 1632. Une langue a l’temps de changer, sacordjé, comme anything else. C’est sûr que c’est plusse compliqué que ça, but laisse-moi te dire que c’est intéressant, einh?

Même si que les Français se croyont smarte des fois, pi qu’on dirait qu’ils faisont l’tour de nous autres avec leu vocabulaire comme si on était des pile-on, well, on a encôre une beauté en commun. Y’en a d’zeux qui trouvont qu’on parle comme leu grand-mére, notre accent pi nos mots, sortis de l’attique. Ça c’est dans le boutte du Poitou especially, y’où-ce que beaucoup de nos ancêtres ed’venont.

Ils riont de nous écouter parler, ça les borce pi les ramène dans les vieux jours. Ah ils se souvenont encôre un p'tit brin pi dans la campagne ils usont encôre des mots comme ‘barrer la porte’ pi ‘éparer les hardes’. Tu peux ouère, y’a de notre parlement qu’a té présarvé depis l’temps qu’on était en France. C’est quand même étounnant après si tant de temps. En plusse que des telles places en Nova Scotié pi su l’Ile-du-Prince-Edouard que leu langue a même moins changé avec le temps à cause qu’étiont encôre plusse isolatées que Memramcook.

Anyway, on va s'arrêter là pour asteure...à la r'voyure!