vendredi 30 novembre 2012

La voisine pi le prêtre


Quoi-ce qu’a fait asteure, la voisine? As-tu vu ses drâzes su la ligne à hardes? C’est maniére de malhounnête. Whatever, a nous donne des histoires à conter, la bougraisse. A vient d’en d’hôrs, yelle, but ça fait un élan qu’alle est movée par icitte. On dirait qu’on s’accoutume pas à yelle pareil, qu’alle est maniére de diffarente, plâtreuse en mausus.
Ah...la fois qu’alle avait dit qu’alle aimerait mieux qui timbe dans son lit que le tounnerre... imagine-toi ouère qu’a parlait du prêtre! Mon djeu, j’croyais que j’allais passer à travers d’la place...alle a té dire ça devant le monde après la messe...ouf!

mercredi 28 novembre 2012

Le boudin... un aphrodisiac ?


As-tu déjà mangé du boudin? C’est fait avec du sang pi d’la viande de cochon pi des spice. C’est soutenant pi c’est bon si t’as le fer bas. Chenous, on mangeait ça avec des patates bouillies bein salées pi un vegetable tchuit, soit des carottes ou des pois ou des cosses.

Ah j’sais bein qu’y a du monde qui r’chigne là-dessus, qui trouvont que ça fait zire pi qui mangeriont pas ça pour se sauver la vie, but j’ai à dire que toute vaut la peine de s’asseyer... au moins une fois. Pi le boudin, c’est une delicatessen... c’est pas aisé à trouver par icitte asteure, but su Boudreau Meats, dans le boutte de Pré-d’en-haut, y’en font du vrai bon... la vieille recette à la grand-mére à yelle, j’crois, pi c’est du monde retirés zeux mêmes. So la recette est pas jeune. Les Boudreau vendont leu boudin au Marché à Dieppe les samedis matins; tu t’en trouveras là.

Les Français de France en mangeont encôre pas mal, du boudin, but ils le faisont comme une sausage. Ils faisont du ‘boudin blanc’ itou. Par icitte, on fait yinque le boudin plain, ça que zeux appelont le ‘boudin noir’. Tu peux t’ordorrer une crêpe au boudin dans les crêperies en France. C’est bon le djâbe!

So si t’as jamais asseyé du boudin, well ça vaut la peine de goûter une bonne vieille recette de su l’an pormier...su l’internet ça dit que le boudin « aurait été inventé durant l'Antiquité par un grand cuisinier grec nommé Aphtonite »... mon djeu ! j’crois que ça d’la parenté avec Aphrodite! Watch-toi mèque t’en manges... ça t’dounnera p’tête des idées...

Ham and eggs pi des œufs


C’est maniére de chorieux quand-ce tu penses aux expressions qui se développont par rappôrt au mêlange de langues. T’emprêtes d’un autre langue pi tu prononces à ta way, la maniére que tu l’comprends dans ta own langue.

Porte-tu une ‘bailingsuit’ quand-ce tu vas à la beach, toi?

Mange-tu du ‘ham and eggs pi des œufs’ pour ton déjeuner?

Pi y’a les accents pi les challenge de prononcer de quoi qu’est pas dans ta langue, comme le ‘h’ qu’on n’a pas en français qu’est partout en anglais.
L’esclâve qui travaillait à Moncton pi qui disait ‘Mister Hash’ à la place de ‘Mister Ash’ jusqu’à ça que quelqu’un y’a dit qu’y avait pas de ‘h’ so a s’a mis à l’appeler ‘Mister Ass’... well well.

Des fois tu veux emprêter une expression d’un autre langue but tu la massacres ou tu la mêles avec un autre. Comme Yvonnette qu’est right bonne à faire ça. A dira  de quoi comme « faulait que j’prenne d’la médecine qu’était chêtie so j’m’ai dit : down the hatchet! » L’autre jour, a parlait de « splitting image » quand-ce qu’a voulait dire ‘spitting image’.
En tout cas, ça nous fait une laugh... si on sait la diffarence.  

mardi 27 novembre 2012

Une skirt qui hang aux genoux


Ouf! Tcheu harias aujourd’hui avec le birthday party à la p’tite pi la belle-mére qui s’a quasiment fait époutir en travorsant le chemin dans le trafic avec son nouveau puppy. Ç’a l’air que le chien s’a bucké là en plein mitan du chemin, qu’il voulait pu grouiller pi yelle savait pu quoi faire avec. Le trafic toute stallé là.

Anyway, alle a tant fait qu’alle a pris cte chien fou là par le chignon du cou pi a s’a halée pour travorser aussi vite qu’a pouvait. V’là, dans son épouvantement, que la skirt tight a larguée pi que la belle-mére était éparée su toute sa londjeûr devant les cars dans le chemin... le chien encôre dans les bras.

Y’a une femme dans un des car qui voulait caller l’obulance, but nan pas d’affaire, la belle-mére s’a levée d’un air, la skirt qui draguait aux genoux, pi a s’en a été en badjeulant.

Moi j’arais eu assez honte, assez honte... but pas yelle...fauli juste pas en parler pi faire à croire qu’on avait rien vu, rien su. End of story.

lundi 26 novembre 2012

La fille Alphonse s'enligne pour Vogue


Faudrait que j’te dirais la darniére news about la fille Alphonse, yelle qu’avait pâtie depuisse qu’alle avait té su la hairdresser pi sortie de d’là avec une moyenne tignasse... quasiment pu de cheveux de reste su la tête pi d’un beau bright blue.
Anyway, alle est jolument ravigotée c’tes jours icitte. Ça d’l’air qu’alle est toute affièrée asteure avec sa nouvelle hairdoo depuisse que des belles jeunes femmes y’avont dit qu’alle était 'hot', pi qu’y vouliont saouère tchi-ce qu’était sa ‘stylist’, que sa ‘doo’ y’avenait right bein. Ça y’a p’tête monté à la tête, but anyway alle après de coummencer une nouvelle style dans l’village. V’là que la veuve à Mac s’a fait teindre les cheveux bleu yelle itou. Apparence qu’alle était une moyenne sight quand-ce qu’ils l’avont vu rentrer à l’église, la messe de honze heures du dimanche matin... un vrai déshounneur, une couple de vieilles picasses avont dit.

Même jusqu’à yune de zelles su la Street qui s’croit cinq cennes est à moitché jalouse d’la fille Alphonse. C’est yinque pour dire que tu sais jamais quoi-ce qui va t’arriver si tu timbes sur une hairdresser moitché chavirée...des fois c'est p'tête pas si pire que ça.

 

samedi 24 novembre 2012

Les hobos pi la train


Savais-tu qu’y a eu une stâtion à Memramcook?  C’était dans le jeune temps à mon pére, dans le boutte du Coin. On pouvait prendre la train de Memramcook à Moncton pi à une beauté de places. On était mieux sarvi en train c’temps là qu’asteure, on pourrait dire.

De ma p’tite souvenance, ils disiont que les hobos embarquiont pi débarquiont des freight train pi passiont les maisons pour manger ou bedon pour une place à coucher. Y’aviont un bon système; ils faisiont des marques sur la track pour laisser à saouère aux autes hobos y’où-ce qu’était une bounne maison à aller, y’où-ce qui dounniont bein à manger. Ma grand-mére r’fusait jamais parsonne qui venait à la porte pour de quoi à manger ou pour rester un souère. Apparence qu’y en venait souvent, des hobos.

Su ma grand-mére, ils prenniont même des borders pi des fois y’avait des engagés qui restiont travailler un élan su la farm. Tu parles qu’ils mangeiont bein... des grous repas de viande pi d’patates pi d’la douceûr. Du homemade bread itou. Toute était homemade pi bon. Ma grand-mére faisait chuire à manger dans son poêle à bois dans la chuisine, même dans les grousses chaleurs d’été! Crains pas, c’tes hommes là brûliont ça qu’ils mangeiont... pas besein d’aller au gym à la fin de leu journée. Ni les femmes.

In case ça t’intéresse d’en saouère un p’tit brin plusse about le Coin: http://www.shvm.ca/ecomusee3/lecoin.htm

vendredi 23 novembre 2012

Les Français de France- Part III


On dirait, les Acadiens de par icitte, qu’on s’a fidjuré que les Français de France parlont mieux que nous autres, qu’ils parlont à la ‘grandeûr’. J’ai pour mon dire qu’ils vivont dans un pays y’où-ce ça parle yinque français, zeux. Ça fait une diffarence par rappôrt qu'ils sont pas entourés d’anglais comme nous autes dans nos villages du New Brunswick, comme un exemple.

Même si nos ancêtres venont d’la France, ça fait une moyenne élan de d’ça. Les pormiéres familles qu’avont décollées en bateau pour la nouvelle terre pi une nouvelle vie c’était vers les 1632. Une langue a l’temps de changer, sacordjé, comme anything else. C’est sûr que c’est plusse compliqué que ça, but laisse-moi te dire que c’est intéressant, einh?

Même si que les Français se croyont smarte des fois, pi qu’on dirait qu’ils faisont l’tour de nous autres avec leu vocabulaire comme si on était des pile-on, well, on a encôre une beauté en commun. Y’en a d’zeux qui trouvont qu’on parle comme leu grand-mére, notre accent pi nos mots, sortis de l’attique. Ça c’est dans le boutte du Poitou especially, y’où-ce que beaucoup de nos ancêtres ed’venont.

Ils riont de nous écouter parler, ça les borce pi les ramène dans les vieux jours. Ah ils se souvenont encôre un p'tit brin pi dans la campagne ils usont encôre des mots comme ‘barrer la porte’ pi ‘éparer les hardes’. Tu peux ouère, y’a de notre parlement qu’a té présarvé depis l’temps qu’on était en France. C’est quand même étounnant après si tant de temps. En plusse que des telles places en Nova Scotié pi su l’Ile-du-Prince-Edouard que leu langue a même moins changé avec le temps à cause qu’étiont encôre plusse isolatées que Memramcook.

Anyway, on va s'arrêter là pour asteure...à la r'voyure!

jeudi 22 novembre 2012

Dismas


Dismas a jamais pris la train même si son pére a fait sa vie aux shoppes du CNR à Moncton. La moitché des hommes des alentours dans les années 60-70 avont travaillé au CNR, des vraies bonnes jobs dans l’temps.

Nan, la train pi le CN intéressait pas Dismas. Lui, il aimait sa shoppe pi driver son car. Il a travorsé le pays pi les États une couple de fois.

Le monde du village disait que Dismas était diffarent, p’tête même retardé, par rappôrt qu’il appornait pas si vite que les autres à l’école pi qu’il parlait pas beaucoup. Il se mêlait pas tant que ça avec les jeunes de son âge non plus; il était plusse par lui-même. But laisse-moi t’dire qu’il avait sa own intelligence, qu’il était terriblement smarte su bein des bôrds. C’était un vrai genius pour démancher pis ramancher toute sorte de machinerie. Tu pouvais y’amener un mille morceaux de parts pi il savait quoi faire pour toute back mettre ensemble. Pi bon en arithmétique, well, il pouvait carchuler des nombres comme un vrai calculator!

L’école l’avait p’tête pas compris, Dismas, comme bein des enfants qui semblont pas fitter in. Mais Dismas a fait son chemin dans la vie pi s’a bein arrangé. Pour des ânnées, c’était lui l’expert du village pour arranger la machinerie, faire d’la mecanic. Ils veniont de loin à sa shoppe chuzeux pi ils l’faisiont même venir à des places comme Halifax pi Québec des fois pour des jobs compliquées que parsonne d’autre pouvait faire.

C’est yinque pour dire...faut p’tête pas juger ça qui parait diffarent...

mardi 20 novembre 2012

Toute une trip à Nova Scotié- Part II


Mon oncle pi ma tante décollés pour Grand Pré à Nova Scotié, manqués au bôrd du chemin avec leu vieux Ford dans le boutte de Truro, pi y’espèront un tow truck...

Toute désespêré, mon oncle Thaddée a callé sa fille Hermance qui travaille dans un école pi qu’est smarte comme toute, une vraie brain. So yelle a pas pris un an pour dire à son pére quoicé faire. Ç’adounne qu’a counnaît tcheuqu’un pas loin de y’où-ce qui sont mal pris, une maîtresse d’école retirée. So Hermance a toute fait les arrangements avec yelle pi son homme pour venir cri Thaddée pi Philomène su l’bôrd du chemin dans leu car manqué pour les aïder.

Pas croyabe, les vrais borbis du bon djeu! La femme les a feedé un repas out of this world en disant qu’ils alliont toujou bein l’dounner au chien. Dans c’temps là, son homme r’gardait après leu car. J’te conte pas de mentrie, y’étiont back su l’chemin pour Grand Pré in no time, ma tante Philomène hôrs de yelle même à force qu’alle était bénaise parmi c’te monde là. Pi de penser qu’alle allait ouère son Évangéline… p’tête que Gabriel serait même là… ouf! a croyait fôrt dans les miracles asteure... Tcheu belle trip!

lundi 19 novembre 2012

Toute une trip à Nova Scotié- Part I


Bein bein… ché pas quoi-ce que ma tante Philomène a dans l’idée, après tout ce qu’alle a passé à travers, de se j’ter dans le pêri asteure. Alle apprend pas, m’erssembe. Bein décidée, alle a dit qu’a voulait aller s’une trip à Nova Scotié avec son homme, Thaddée, qu’il faisait beau à traveller c’temps icitte de l’ânnée, pi qu’aviont pas eu de trip ensembe ça faisait des siècles, quasiment depuis tant-ce qu’étiont mariés en 1962.

Bein lui, mon oncle Thaddée, tu croirais qu’i sarait mieux avec une batterie au tchoeur pi c’te vieux Ford là, moitché pas fit su l’chemin. Anyway, les v’là partis su leu trip pas plusse qu’un heure que vrang!  le muffler laisse aller, toute épârée su la highway, une vraie racket du djâbe. Mon oncle, point mecanic, savait même pas quoi cé faire. Y’arrêté le car, toujou, parké ça au bôrd du chemin. Y’étiont même pas rendus à Truro pi ils vouliont aller ouère Évangéline, à Grand Pré.

Well à chance qu’y aviont une cell pi qu’étiont avec la CAA. Ma tante Philomène a callé un tow truck pour venir les cri, toute désappointée qu’a s’rendrait pas ouère son Évangéline depis tant-ce qu’alle en entendait parler. A feelait pour brâyer.

En espèrant leu trow truck, mon oncle Thaddée, lui, p’tête pas si fou qu’il est mal habillé, a pris la cell phone pi a té par le bois au bôrd du chemin pour pas que sa femme l’entende pi y’a callé leu fille, Hermance ouère si a pouvait faire de quoi. So j’te conterai le reste demain… part II

Pi worry pas ta brain, Part III des Français de France s’en vient plus tard c’te semaine. Sont slow comme la m'lasse, les Français des fois.

samedi 17 novembre 2012

Le pain au garlic



Frank s’a mis à faire du pain homemade au garlic. T’as p’tête déjà mangé du pain au garlic avant steure, but j’te garantis que t’aras jamais mangé du pain comme c’ticitte. Ouf! Quand-ce que Frank fait du pain au garlic, il fait du pain au garlic... pi pas à peu près. J’crois qu’il doit mette un boisseau de garlic par loaf. Tu l’sens d’un mille. But bon! C’est le meilleur pain que j’ai ever mangé! Comme du vieux formage, faut quasiment que tu te plug le nez pour pouère te l’mette à la bouche, à force que la senteur jette à bas, but une fois que t’as pris une bite, saint esprit, c’est heaven! J’eus en extâse à chaque bouchée.  J’te dis que le Frank, vieux garçon, est mariabe…

vendredi 16 novembre 2012

Les Français de France- Part II


Connais-tu des bonnes espressions de France, toi?

Ah mon djeu, la fois que j’étais à Poitiers dans n'office pi j’entendu yune des femmes dire à sa co-worker : « Putin! ». Well, j’croyais que le train était pris pi qu’y allait pas faire beau là. Apparence que ça fait partie de leu jargon de tous les jours de dire ‘putin’ juste de même, bein normal comme dire, ‘shit’ par icitte, j’crois bein. En tout cas, ça m’avait striké.

Pi ouaye, y’avait la fois qu’un photographer de Paris avait venu en Acadie en plein tchoeur d’été prendre des potraits pour un magazine de France pi on avait toute restés d'un cottage à Cocagne. Un matin au déjeuner, il était toute ergriché pi nous disait qu’il s’avait fait « bouffer mais bouffer!» par les maringouins grous comme des loonie, qu’il avait pas dormi d’la nuit. Il était pas mal dramatic c’ti là, y'exagérait tarribellement quand-ce qui disait ‘bouffer’, c’en était tchorieux.
Anyway, deboutte au p’tit jour, chasé par les maringouins, il s’a rendu au Tim Horton à Bouctouche pi s’en démettait pas du monde « frappa dingue » qu’étiont en line up dans l'drive thru, assis dans leu car jusqu'à dans la rue des Irving. Lui a parké son car pi a rentré drette dans l’Tim… y’avait pas un âme là so il s’a fait sarvir toute suite.  Ouaye, j’peux ouère y’où-ce qu’une parsonne trouverait ça pas mal fou. Des fois, j’crois pas que c'est nous autes qu’avont wiré les mouches à feu... c’est-i bein ça que ça veut dire, ‘frappa dingue’ ??

Stay tune là… Part III plus tard.

jeudi 15 novembre 2012

Un problème de bas d'côrps


Philippe me parlait de ses rognons pi moi, pas plus bright, j’croyais qu’il voulait dire la viande qu’il mettait dans son bouilli. Anyway, ça doit être souffrant d’être bodré du bas du côrps de même. J’savais pu quoi dire quand j’ai compris quoi-ce qui m’parlait about. Il s’a mis à m’conter sa misère pour aller à toilette, que ça chauffait, qu’i fallait mette d’la glace…  Ah chouse mon’homme, j’savais pu comment me mette, j’étais assez gêné assez gêné pour lui, ma foi d’hounneur. J’voulais pas l’insulter but j’ai passé la porte comme un éloize quand-ce que j’ai vu qu’il s’levait pi qu’il baissait sa bradgette pour me montrer… Ah!! Faut j’m’en alle, j’ai dit, le dîner est paré!

mercredi 14 novembre 2012

Les Français de France-- Part I


Les Français de France venont se promener par icitte pi y’aimont ça. Ils nous trouvont intéressants, on dirait. Ils nous quessiounnont. C’est p’tête comme le scientist qui trouve sa racharche intéressante ou bedon comme le professeur qui gratte dans ses livres... maniére comme étudier des specimens.
Y’avait un Français de France qu’avait dit que les Canadiens étiont « dingues ». Ça sounne comme ‘ding dong’, trouve-tu pas? Whatever, j’eus pas mal sûr que c’était pas un compliment.

Ah pi la fois que j’avais dit à yune qu’a s’draguait les pieds. Well, a m’avait fait une façon de pair de yeux : « Pardon?! »  Bein, quand j’ai compris quoi ça voulait dire pour zeux en France, draguer, well, c’est vrai que c’est pas pareil pantoute.
So même si nos ancêtes acadiens venont d’la France, on dirait que notre parler est maniére de diffarent asteure. L’accent est diffarent pour sûr. Les espressions itou. But c'est toute du français.
On parlera back des Français de France next time… Part II... d'autes histoires. T’es welcome de m’dire quoi-ce t’en penses anytime, toi itou, ok?
À la r'voyure !

mardi 13 novembre 2012

Barn dance su Pette



Vas-tu à la barn dance su Pette vendordi qui vient? C’est quite da ting… un grou time quasiment comme su l’an pormier. Des fers à cheval, une square dance avec des vrais bale de fois pi en plusse de ça, du manger en masse. Pas besein d’aller au Su des États quand-ce tu peux aller à une barn dance su Pette au Village-du-bois!
Faudrait p’tête inviter la fille Alphonse, l’esclâve pi sa nouvelle hairdoo, a voudra p’tête pas encôre sortir en public. Ça l’air qu’alle a pâti, qu’alle a même pas té aux noces à son n’veu…c’était la raison d’aouère été su la hairdresser pour une nouvelle style in da first place. En tout cas, a porte sa croix, j’crois bein. A va passer à travers.

La team à Euclide avait gagné la competition de fers à cheval l’ânnée passée, tcheu z’excitement. Ça va être d’la fun, on s'ouerra là!

lundi 12 novembre 2012

Benji


J’m’en rappelle d'la fois que Rita Marguerite avait bâzi. Alle avait yinque 12 ans. Ils l’a charchiont pi l’a charchiont, ma grand foi, pour 2 jours, j’crois, pi s’aviont quasiment chavirés, ses pauves parents. Alle était pas folle, la p’tite, a s’avait fourrée sous l’escalier à la câve y’où-ce qu'y mettiont leu bouteillage pour l’hiver. Y’avait maniére d’une p’tite porte pi y’aviont pas pensé r’garder là. Alle était bein cachée pi la bougraisse pouvait s’feeder. Alle a mangé la moitché du stuff en bouteille… des cosses, des bettes, des présarves à la citrouille… ça m’étounne qu’a l’a pas pris la va-vite. Anyway, a s’arrangée dans sa p’tite cachette jusqu’à ça qu’alle a venue tannée pi qu’alle a sortie de yelle même. Well, tu parles que la famille était fière de la ouère, y’avont même acheté un chien… ça qu’alle avait tout l'temps voulu. Benji.

samedi 10 novembre 2012

La gossip du village


Raymonde-- As-tu vu la femme à Basille du Nôrd darniérement? Mon djeu, alle est tout erhallée ou bedon qu’alle a tarribellement vieillezie. But c’est maniére de odd, on dirait que t’es pas sûre si a r’garde bein ou pas. Pour moi, alle a dû se faire faire tcheuque sorte d’opérâtion de buttocks ou whatever qu’ils appellont ça.

Alphonsine-- Tu veux dire botox. Ouaye, j’l’ai vu à la grocery l’aute jour pi j’ai trouvé qu’alle erssemblait une déterrée, moi, blême comme un drap pi les eye balls de sorti d’la tête. A faisait peur, ma grand foi.

Raymonde-- Bein, bein. Façon d’esclâve. C’est rendu au coton asteure, les femmes croyont qui faut qui s’faisiont embellezire ou faut qui paraissiont jeunes toute leu’ vie, pas aouère un pli dans face. C’est fou, si tu me d’mandes. On vieillezie toute à note maniére, y’en a mieux que d’autres, c’est toute.

Alphonsine-- J’eus d’accôrd. Faut laisser faire la providence dans toute ça pi pas se bodrer de ça que les autres pensont. Tu vois, la femme à Basille, a s’a pas aïdée pas pantoute.

Raymonde-- Maniére de pas. A s’a point fait de bien, l’esclâve.

Raymonde-- Ah…euh... hallo! C’est bein nice de t’ouère, t’es la femme à Basille, einh?  Mon djeu que tu r’gardes bein ! Pas croyabe…

vendredi 9 novembre 2012

À moitché estropiée


Faut-i bein faut-i bein… s’encrocheter dans ses own pieds. À moitché estropiée. Anyway, ça t’a-ti déjà arrivé, toi ? Tu sautes s’un pied, su l’autre, t’asseyes de faire deux trois chouses en même temps… le déjeuner, mette tes hardes, whatever… pi les deux pieds prennont de travers, une move d’acrobat de trop, tu perds ton balan pi bragne!  t’es abâs.  Ayoye! Yinque la chatte qui vient ouère si t’es encôre envie, pas un âme alentour. Tu t'traînes à quatre pattes pi t’asseyes de penser quoi faire, à moitché ébarouie. T’es pas assez éhanchée pour caller l’obulance but t’es pas assez bein pour te driver toi-même… so quoi-ce qu’une parsonne fait ?  Call un taxi pour t’amener à l’out patient. Taxi driver te voit sauter s’un pied pi te dit que t’as besein d’un walker. So much effronté. Anyway, bein sarvie à l’hôpital, pas trop d’monde. X tray pi toute, rien de cassé, l’ankle de r’foulé comme il faut. So des bétchilles pour queuques jours pi rien faire pantoute. C’est comme chouse dirait, ça t’apprendra à slaquer pi de yinque faire un affaire à la fois…

mercredi 7 novembre 2012

Une moyenne messe de hairdoo


 
C’est tout-ce qu’alle avait pas fait, la fille Alphonse encôre. Une vraie martyr. A s’a fait couper les cheveux su la hairdresser qui s’avait à moitché dânnée des ânnées passées. A s’en avait sorti so much qu’i disiont, qu’alle avait v’nue mieux assez pour back starter à travailler pi coiffer les femmes du village. Ça pas pris longtemps qu’y sortiont de là avec une moyenne tegnasse. Y’en a qu’aviont les cheveux de brûlés su l’cagouette ou bedon une tête toute ébouriffée, des verts pi des purple des fois. Anyway, des moyennes messes de hairdoo, j’vas t’dire. So la fille Alphonse, pas pu rusée, a té s’faire s’mette belle pour les noces à son neveu pi pensant qu’a s’f’rait faire une nouvelle style. Quand-ce ça té fini pi qu’a s’avisée dans l’miroué, I guess que la hairdresser l'a quasiment ramassée à terre. Alle avait une nouvelle style alright, l’esclâve… trois p’tites touffes de cheveux de reste su l’fait d’la tête, moitché à pique pi d’un beau bleu bright…

mardi 6 novembre 2012

La blette à bouchure


 

T’arais-pas vu la blette à bouchure, toujou? J’asseye d’la prende. Alle était sous la shed à bois, but ej peux pas l’attraper, la verras. Alle est vif comme toute. Si j’pouvais m’dégrasser j’f’rais v’nir le trappeux pour y mette une attrape de sarvice, lui qui counnait ça, parce qu’alle asseye de prende les poussins dans l'tette à poule. Oua ouaye ça peut manger des p’tits poulets, cte varmine là. Hey! Fauque j’y alle… la v’là!

-Thomas à Cinq pouces

lundi 5 novembre 2012

Le docteur frotteux


 
J’ai pris une braque de folle la semaine passée pi j’ai té ouère un docteur frotteux. Y’as-tu déjà té, toi? C’est maniére d’une expérience, en tout cas. Ça faisait un élan que j’avais mal à l’échine pi tcheuqu’un m’a dit qu’un docteur frotteux pourrait p’tête me radorser. So j’m’ai fait un appointement. J’ai pas de r’gret, j’vas te dire, but su l’coup j’étais pas sûre que j’allais passer à travers. Il hallait par icitte, pi i’me tordait par là, j’ai v’nu proche de m’évanoui. Pi là i s’a mis à m’frotter pi m’chatouiller les pieds pi les orteils… tcheu pâtirât! Mon djeu… j’peux pu espèrer pour back y aller…

-Marguerite à Sifrois

samedi 3 novembre 2012

La Wing-à-hein


Connais-tu la Wing-à-hein?  C’est un chanteux maniére de country western, acadien, ché pas trop, qui passait les maisons à Memramcook un temps passé pour vendre ses cassettes. Ouaye… dans l’temps des cassettes, ça fait un élan de d’ça. C’est un one-man show qu’on peut dire, tchorieux pi p’tête tannant su les bôrds, s’lon à tchi c’est que tu demandes. Y’en a qui le comparont à Cayouche asteure… toute dépendant des goûts pi les opinions, j’crois bein. But c’est du monde de même qui met d’la vie dans les villages pi ça fait partie d’note culture. So si t’es curieux, tu peux aller écouter une de ses most famous tounes su c’te link icitte :

vendredi 2 novembre 2012

Au grabâs


 
Ouf! J’empleyais l’temps c’te s’maine par rappôrt qu’i faisait assez beau, assez beau. J’me compornais pu, j’avais le feu d'pris au fond d'tchulotte pi ça y baillait. J'finissais d’rentrer le jardinage, de faire le bouteillage, de couper l’lawn pi d’râcler les feuilles que v’là… j’ai v’nu abâs.  Pas tchorieux quand-ce tu t’trouves la face plate à terre pi que tu peux pu te r’l’ver. J’ai tant fait que j’m’ai dragué jusqu’à mon car parké pas loin. J’ai rouvri la porte du car pi j’m’ai mis à varger su l’horn. Une raquet du djâbe. Well ça worké, l’voisin d’ensuite s’a d’mandé quoi c’est qu’allait on so y’a venu ouère. C’était rien d'sorieux, j'crois bein… j’étais yinque manqué tout net, au grabâs. Anyway, ça m’apprendra d’brûler la chandelle des deux bouttes. So j’m’ai j’té le côrps aux pûces pour une coupe de jours pi j'crois que j'vas passer à travers...

- Rufin à Zade

jeudi 1 novembre 2012

Une glasse de vin à note santé


 

As-tu entendu parler du festival de vin qui s’en vient à la weekend? C’est rendu quite da ting, un grou zévénement. Les counnaisseux de vin moitché high tune de Moncton aviont starté ça y’a passé 20 ans, j’crois, pi asteure ça halle le monde de partout. Le monde d’la côte, le monde du nôrd, d’su l’Ile, d’la Nova Scotié pi all over. T’as pu besein de counnaîte le vin pour y aller. C’est une bonne façan d’apprendre… ou de virer la brosse, whatever. But c’est moitché bedas, c’est sold out dans pas d’temps.
So si t’as eu des tickets pi qu’tu y vas, well enjoy-toi pi tu boiras une glasse à note santé! (by da way, j’aime le porto)